Le Passager de Jean-Christophe Grangé
martin | 4 février 2012 | 23:34Ce dernier roman de Jean-Christophe Grangé reprend les ficelles très connues de ses autres romans à succès et fonctionne une nouvelle fois très bien.
On a ici de nouveau affaire à une enquête menée en parallèle par les deux personnages principaux, un psychiatre et une inspectrice de police qui se retrouvent ensemble sur deux affaires plus liées qu’elles ne le semblent au départ, celle d’un meutre mythologique en gare de Bordeaux et celle d’un homme amnésique, retrouvé dans cette même gare la même nuit que le meurtre, blessé.
Rapidement, on comprend que l’histoire est bien plus complexe que ce qui est décrit au départ et on s’engouffre alors à la faveur de plusieurs rebondissements et d’autres meurtres dans une histoire bien plus profonde qu’elle en a l’air au départ.
Se passant à Bordeaux, dans les landes puis à Marseille, à Paris, à Nice, cette histoire est très bien détaillée géographiquement, ce qui est sympa car on s’amuse à suivre mentalement les déplacement des protagonistes. Les deux personnages principaux sont attachants et leur façon de penser et leurs histoires sont détaillées si bien que le contexte de leurs actions dans l’histoire prend tout son sens.
L’intrigue est également bien maitrisée et la construction du récit haletante. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié la lecture de ce roman qui a eu sur moi l’effet d’un “page turner”, j’avais beaucoup de mal à lâcher le livre quand je lisais tant j’avais envie de connaître la suite.
Alors certes, il y a certains clichés trop souvent utilisés par les romanciers de thrillers : les entreprises liées à l’état, leurs liaisons avec le pouvoir, les complots, leur milice mais tout cela se fond finalement assez bien dans le récit sans devenir trop incohérent.
J’ai été un peu déçu par la fin néanmoins. Sans ne rien dévoiler, rassurez-vous, j’ai trouvé, comme d’ailleurs dans plusieurs autres de ses romans, que Grangé l’avait un peu bâclée. Non pas que le dénouement soit incohérent avec l’histoire mais, je l’ai trouvé trop rapide. Alors que les 95 premiers pour cents du livre posent et délient la pelote d’intrigues que l’auteur avait longuement nouées, les 5 derniers pour cents les défont toutes trop vite si bien que l’histoire se termine un peu en queue de poisson en laissant en plan tout le reste. Un peu frustrant.
Mais ce sont là, heureusement, mes deux seuls petits regrets sur ce livre qui est sinon un excellent livre d’action que je verrais bien, comme souvent avec Grangé, adapté au cinéma. Il ferait un très bon film au rythme soutenu et à l’histoire vraiment intéressante.
Si vous aimez le genre et que vous avez apprécié les autres romans de Grangé, je vous recommande la lecture de celui-ci, il vous plaira sans aucun doute.