Google ou comment la recherche nous transforme tous - Partie 3
martin | 3 mars 2009 | 2:02Troisième partie de mes articles consacrés à l’évolution que Google a faite débuter en nous par son modèle de recherche.
Après une mise en contexte et une approche de l’appréciation de Google par les internautes, intéressons-nous aujourd’hui à l’ergonomie des pages de résultats.
Ergonomie minimaliste simpliste de Google
Il existe deux écoles en ergonomie. Le concept du minimalisme simpliste qui consiste à ne rien faire d’autre que le juste nécessaire, ce que Google fait et l’autre école qui se penche sur l’optimisation du fonctionnement avec du design et de la pédagogie. On prend alors par la main l’utilisateur pour lui expliquer, l’élever à des fonctionnalités pas forcément évidentes au départ.
La première n’est pas toujours bien perçue car elle revient à infantiliser la personne. Cela peut ne pas fonctionner. L’utilisateur peut rapidement se rendre compte qu’on le méprise et qu’on ne le considère pas à sa juste valeur ou alors, il peut complètement adhérer, se sentir compris et cela peut devenir un standard et fonctionner.
C’est ce qui s’est passé avec Google. Interface dépouillée et fonctionnalités minimales plaisent aux internautes qui ne semblent pas ennuyés de laisser de côté le choix des réponses ou la possibilité d’interagir avec.
La seconde peut très bien fonctionner également mais aussi créer des échecs marquants et prouver alors l’ancrage des utilisateurs dans un mode de fonctionnement tellement profondément inscrit qu’il devient quasiment impossible de les en sortir.
La dernière preuve la plus marquante de ce conservatisme des internautes et de l’échec de la méthode pédagogique est sans nul doute le relatif échec du lancement du moteur de recherche Cuil. Conçu par deux ex-employés de Google, ce moteur basé à la fois sur une technologie de thématisation et sur une catégorisation des résultats présente des avancées frappantes sur le leader américain Google. Sa technologie le place clairement en avance sur la voie de la thématisation et de l’interprétation des requêtes des internautes.
Les résultats de recherche au lieu d’être classés par Google selon des critères oscurs et sans intervention possible de l’internaute sont là disposés selon des thématiques et des catégories dans lesquelles l’internaute peut choisir d’orienter sa recherche. Un grand pas en avant.
Présentation des résultats en colonnes, 3 par pages. Intégration de visuels issus des sites présentés dans les résultats. Affichage des favicons, icônes des sites affichés.
Enfin, tout cela n’excédant pas la fameuse ligne de flottaison de l’écran, les pages suivantes étant de ce fait directement accessibles sur l’écran car toujours affichées. Mais non.
Le fond noir, les coloris originaux (bleu, gris et noir…) n’ont pas permis à ce moteur de se démarquer face à la grande page blanche parsemée de bleu de Google.
C’est dommage car avec le buzz ayant entouré son lancement, il aurait pu clairement venir perturber le géant de Mountain View dans le domaine de la recherche.
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Je ne sais pas jusqu'où tu veux aller en termes
Etienne | 3 mars 2009 | 16:18Je ne sais pas jusqu’où tu veux aller en termes d’impacts de google sur le monde, mais en ce moment on parle pas mal de la ville d’Eu en Normandie (et d’un certain nombres d’autre villes en deux lettres) qui ont un réel problème de visibilité !
Va chercher eu sur google (ou nimporte quel autre moteur, que ce soit de recherche, de billets de train, d’hotel et j’en passe)
En réalité, plus que de démontrer quoi que ce soit,
Martin | 3 mars 2009 | 20:07En réalité, plus que de démontrer quoi que ce soit, je veux faire prendre conscience aux gens qu’ils deviennent petit à petit formatés par et pour Google et qu’ils laissent un peu leur libre arbitre au placard…(voir les prochains articles…)
Alors même que tout le monde semble refuser l’uniformisation dans la vie courante, pour le net, tout le monde s’accorde sur un modèle et cela de façon complètement inconsciente puisque les acquis du long terme font que plus personne ne s’en rend compte.
Sinon, pour Eu, que je connais :), c’est là tout le souci des mots dits “creux” dans les moteurs de recherche. En dessous d’un certain quota de lettres ou de lettres+chiffres, certains mots passent au travers du tamis des moteurs de recherche et ne sont pas considérés comme des éléments de la requête.
Pour Eu, sur Google, je ne sais pas si c’est suite à une action de communication de la ville mais le référencement est bien fait.
Dans l’ensemble d’ailleurs, Google ne souffre pas trop de par sa grosse capacité d’indexation, de trop grands défauts avec les mots creux. D’autres moteurs ont bien plus de mal.
J'ais déjà exprimé à Jean Veronis mon désaccord avec sa
Pilou | 5 mars 2009 | 14:32J’ais déjà exprimé à Jean Veronis mon désaccord avec sa façon de tester les moteurs de recherche. Pour moi, un moteur doit me permetre de trouver la réponse à la question que je me pose, le plus souvent sans bien savoir l’exprimer.
Pour vous donner une idée : essayez de savoir un max de choses sur John Kennedy
Petite précision : cet agent de la police montée canadienne est célèbre pour la réinsertion de jeunes délinquants par une incitation musclée à la lecture.
C’est pas les gadgets de Cuil qui peuvent aider.