Un monde de procrastination

Début aujourd’hui d’un article écrit d’une traite mais diffusé en plusieurs parties.

Comme le titre l’indique, cet article va traiter de Google et de l’emprise qu’a le moteur de recherche de cette société sur notre façon de vivre, de rechercher sur Internet, de percevoir l’information.

Vous verrez que derrière les promesses certainement justes et honnêtes du moteur américain, se cachent des défauts ou des soucis potentiels importants qu’il convient de contourner ou de corriger.

Je serai heureux d’échanger avec vous sur ces articles. N’hésitez pas à commenter, je pense être loin de détenir la vérité absolue sur ce sujet. Ces articles, documentés (vous retrouverez les sources dans le dernier article) et argumentés ne sont que ma vision personnelle des choses basée sur mon expérience du Net et des moteurs de recherche ainsi que de la sociologie appliquée à Internet.

C’est parti !

Adaptation des médias au net et à Google

L’arrivée d’Internet dans la vie de chacun et la façon dont ce véritable média s’est imposé au monde est très impressionnante. Au départ simple passe-temps, source d’informations au même titre que les bibliothèques ou que les médias dits traditionnels, Internet est devenu une entité en soi et un véritable média à part entière. On compte ainsi de plus en plus de personnes ne possédant plus de poste de télévision ni d’abonnement à un quelconque journal ou magazine par exemple mais allant par contre passer de longues heures sur la toile à arpenter les sites d’information.

Internet a changé la façon dont nous appréhendons le monde, les relations entre les personnes. Internet a changé la façon dont nous voyons l’autre.  Plus profondément encore, Internet a changé la façon dont nous cherchons, interprétons l’information et même dont nous percevons le monde.

Internet et plus particulièrement Google, le leader de la recherche sur Internet est en train de nous faire changer. En réalité, cela est même déjà bien avancé. Google et les grandes entreprises du web sont en train de nous façonner. De modifier notre façon de raisonner, de nous imposer leur façon de penser et de fonctionner. La vision du monde telle qu’on l’interprète au travers des fenêtres d’interprétation, pas qu’informatiques, de Google est en train de changer.

On ne dit plus par exemple “se renseigner sur quelqu’un” en entreprise ou dans les RH, on parle de “googler quelqu’un”. De plus en plus de personnes, même en dehors du monde professionnel utilisent désormais le terme “googler” au lieu du terme rechercher quand ils veulent l’appliquer à la recherche en ligne.

En effet, sur Internet, toute navigation commence la plupart du temps par une requête passée à un moteur de recherche, 9 fois sur 10 environ, à Google. De ce fait, inconsciemment, on ne voit bien souvent plus la recherche que comme une demande à passer à Google.

Google, cette entité mythologique omnisciente, hydre aux têtes indénombrables et dont on perçoit l’emprise sur le Web plus grande encore chaque jour. A force de chercher sur Google, notre façon de percevoir une page Internet a changé.

Désormais, nous ne cherchons plus, pas plus que nous lisons les résultats des recherches, nous nous contentons de focaliser notre regard sur les éléments mis en avant via une police plus forte ou un trait de soulignement. Notre regard ne va pas beaucoup plus bas que le ligne de flottaison, limite de la hauteur de l’écran, nos yeux ne voient pas les images mais se concentrent sur le texte qui se doit d’être présenté en ligne, avec le titre souligné et l’URL, adresse Internet du site, mise en avant par une couleur différente du reste du contenu de la page.

Cela est confirmé par les études comportementales faites sur des internautes. Nous en citerons une plus bas.

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