Paris - La butte Montmartre
martin | 18 décembre 2008 | 0:12Suite aujourd’hui de mes pérégrinations touristiques dans Paris.
C’était il y a quelques semaines, quand on pouvait encore se promener sans avoir la larme à l’oeil à cause du froid. C’était il n’y a pas si longtemps que ça à vrai dire.
J’avais pris la direction de Montmartre par la ligne 12 comme l’indique le panneau carrelé au dessus de la bouche de Métro dans la station Falguière.
Montmartre, l’un des lieux qu’on fait souvent avant d’être parisien comme d’autres monuments mais qui, une fois qu’on est parisien prennent une toute autre saveur.
Monté par derrière, les petites rues bordées d’arbres, je remarque que, par endroits, on ne se croirait pas à Paris. On peut même entrevoir des bouts de paysages boisés en baladant le regard au travers des grilles bordant les escaliers.
Quelques couples d’amoureux assis sur des bancs. Le temps semble s’être suspendu pour eux. Leur image paraît figée pour moi qui les aperçois de l’escalier.
Au loin, la perspective aidant, on croirait la coupole sortie de terre, s’érigeant vers le ciel, défiant les dieux, prête à s’élancer vers on ne sait quelle quête mystique.
En haut, sur la place, je me rappelle que cet endroit est hautement touristique, évite un train promène touristes et m’enfonce dans les petites rues, le temps pour moi de m’arrêter prendre quelques clichés.
Les toits de Paris vu du toit de Paris. Dingue ce que c’est étendu. On ne s’imagine pas trop quand on est dedans à longueur de temps mais, vue de haut, la perspective est réellement impressionnante.
En redescendant, je découvre cette maginfique place aux airs de place de fête au village. Quelques personnes assises à la terrasse d’un café en contrebas. D’ici la vue est parfaite. J’ai l’impression d’être hors du temps. A ma droite de la végétation, à ma gauche, quelques arbustes cachant l’entrée d’une superbe maison construite à flanc de butte.
Quel endroit paisible. Quelques dizaines de mètre plus haut, tout n’est qu’énervement, photos, cris et chahuts. Ici, presque plus un seul bruit ne transperce la chape silencieuse semblant s’être abattue sur cet escalier.
Personne devant, personne derrière. C’est comme si j’avais quitté un temps le monde touristique dont je faisais partie quelques instants plus tôt. Cela tranche vraiment avec quelques minutes auparavant.
Comme si la butte Montmartre ne pouvait se monter ou se descendre que par devant ou par le funiculaire.
Arrivé en bas, je retrouve le bruit des voitures, les regards stressés et distraits des parisiens. Je suis revenu sur terre. J’ai rejoint la civilisation. Me voilà rassuré. Pendant quelques minutes, j’avais l’impression de m’être évadé et ne savais plus trop où j’en étais. Mon esprit s’était pris à rêver de quiétude, de calme et de détente.
J’y reviendrai dans ce havre de paix, accompagné, j’en suis persuadé.