Le retour de chez retour !
martin | 20 mai 2008 | 23:09Hier, j’ai rechaussé les chaussures de footing. Las de ne pas pouvoir rouler et désirant bouger mes muscles après le travail, je suis parti.
Hier, j’ai rechaussé les chaussures de footing. Las de ne pas pouvoir rouler et désirant bouger mes muscles après le travail, je suis parti.
Un week-end de début mai, la scène se déroule en Belgique à quelques kilomètres de la frontière française.
Comme à chaque fois que je peux, je suis parti m’entraîner à vélo, à VTT même pour être précis. Je roule depuis plus d’une heure déjà, à bon rythme. Les jambes tournent bien, les sensations sont bonnes et le temps, chaud, sec parsemé d’une légère brise se prête parfaitement à la pratique cycliste. Une température idéale avec un refroidissement suffisant. Un grand ciel bleu.
C’est un peu ce que les français devraient se dire s’ils se rendaient compte de ce qui se passe sous leurs yeux…
Le président vit son idylle avec sa nouvelle compagne. Il demande qu’on ne s’intéresse. Les journalistes font tout le contraire. Normal, le public ne demande que ça !
Début d’une série d’articles aujourd’hui dans lesquels je détaillerai ma vision du monde numérique et couperai court à certaines idées reçues avec mon point de vue.
J’essaierai d’écrire régulièrement (je ne sais pas combien d’articles il y aura en tout… je n’ai rien prévu!) sur le monde numérique dans lequel je vis et qui me passionne sans pour autant me satisfaire. Je pense que beaucoup de choses sont faites et ne devraient pas l’être et que certaines choses bien pourraient être faites. Nous le verrons. Internet est avant tout un grand ensemble rempli de ce que chacun y met. Des informations. Pas mal de désinformation on le verra. L’espace est de plus en plus monétisé, ce qui crée un déséquilibre de l’information entre ceux qui payent pour promouvoir leurs idées et ceux qui tentent de subsister en affirmant leurs pensées avec leur seule conviction sans aucun pouvoir financier.
Comme chaque année à pareille époque, on se prend à rêver de choses. On se prend à s’imaginer faire des choses qu’on aurait soi-disant dû faire depuis bien longtemps. C’est toujours la même ritournelle. On se dit qu’on va changer, qu’on va s’améliorer, faire ceci ou cela mieux que les années précédentes. C’est le jeu des bonnes résolutions.
La semaine dernière a vu les journaux et toute la sphère médiatique se complaire à faire du vent de pas grand-chose. Pas grand-chose au sens journalistique mais énormément au sens du buzz, ce bruit bloggo-médiatique.
La métaphore est un peu au langage parlé ce que sont les fautes au football ou la mauvaise foi à la politique, c’est à dire un élément fort utilisé et même parfois à tort. De temps en temps, une métaphore peut se révéler très poétique. Je vais vous livrer ma vision métaphorique d’une relation toute simple et pourtant fort complexe à expliquer, l’amitié.
Lundi, au moment de payer Le figaro chez le buraliste près de chez moi, je présente mes deux pièces comme à chaque fois que je l’achète, une de 1 euro et l’autre de 10 centimes d’euros. 1,10€, je connais maintenant le prix par cœur depuis que je l’achète.
Le buraliste me regarde l’air ennuyé, c’est 1,20€ depuis ce matin (lundi 5 novembre), je suis désolé. Je lui aurais bien sorti un « Faut pas être désolé, pas de chichis » mais je ne l’ai pas fait. Donc soit. Je me dis à moi-même que, 1,20€ pour une presse de qualité, traitant l’actualité, la science, la culture et les sujets de fond à égalité, de façon sérieuse et quotidiennement, ce n’est finalement pas cher.
« Notre monde occidental est un monde de consommation ».
C’est ce qu’on leur avait toujours dit. Je pense qu’on pouvait même étendre cette dénomination à l’ensemble de la planète. Tous les pays, même ceux en voie de développement ou en développement étaient en train de suivre ce schéma de consommation immodérée.
Paris, 17 Octobre, j’attends en gare du Nord pour prendre le TGV de 17h28 pour Lille.
Je profite des quelques minutes avant l’annonce du train pour regarder les allers et venues au sein de la gare. Je prends toujours plaisir à faire cela. L’air de rien, l’œil distrait, les écouteurs vissés aux oreilles, j’ai l’air dans un autre monde mais je regarde les personnes, j’essaye d’analyser ce qu’elles font. J’essaye de comprendre pourquoi elles font ce qu’elles font, ce qui les poussent à agir de la sorte. Imaginer ce qu’elles peuvent penser, ce qu’elles ont fait et vont faire, d’où elles viennent.
Comme beaucoup de monde je pense, je prends de plus en plus souvent le TGV. Déplacements pas trop chers, rapides, de centre à centre. Je ne vais pas refaire la pub, vous l’avez surement déjà vue.
Régulièrement dans le magazine du TGV ou même autour de moi, il m’est déjà arrivé d’entendre parler de rencontres faites à bord du TGV pendant un trajet. Des personnes qui, assises à côté ont simplement sympathisé et pour qui le « plus si affinités » a, plus tard, été au rendez-vous.
Fan, pour ce genre de choses de l’adage « ça peut vous arriver » et surtout célibataire de mon état, je dois avouer qu’à chaque voyage, j’attends toujours avec impatience et presque avec une excitante curiosité de voir qui j’aurai à mes côtés, imaginant toujours voir arriver une jeune demoiselle à mes côtés, à peu près mon âge, sympa, mignonne pour passer du statut d’amie à usage unique à celui potentiel de relation durable.
Dans mon costume de Bachelor, si cela n’était pas déjà arrivé à d’autres, je pense qu’on me dirait encore d’arrêter de rêver à cette « Belle de TGV », sorte de mythe du transport dont la SNCF se sert pour vanter la convivialité de ses trains et de ses voyages.
Il me semble même avoir déjà entendu parler un service de réservation (je ne sais plus si c’est de la SNCF qu’il s’agit ou d’un service autre…) qui permet de choisir sa place en fonction des centres d’intérêts ou d’autres critères comme justement l’envie de rencontrer quelqu’un…
Pour ma part, j’ai décidé de laisser faire le hasard, la chance diront certains, de la machine à réservations quand je prends mes billets et d’attendre le jour où peut-être, au détour d’un voyage non imaginaire, je rencontrerai enfin celle qui deviendra ma « Belle de TGV »
Vendredi, j’étais aux essais libres du Grand Prix de Spa Francorchamps. Je remercie encore une fois au passage mon ami Joël, qui ne pouvant assister aux essais, m’a offert les places pour aller voir ce formidable spectacle !
Sur le parking, dans une des prairies attenantes au circuit, j’ai vu une voiture 205 ancienne génération immatriculée dans le 62 (Méfie-te !). Sort de cette voiture pourrie, n’ayons pas peur du terme, un jeune homme (un A rouge ornait l’arrière du véhicule) assez maigre, l’air un peu paumé, tiré, fatigué. Le genre de personne dont on se dit injustement qu’il n’a pas l’air heureux, épanoui tant il parait triste, seul dans le regard. Il enfile une combinaison Sparco rouge réplique exacte de celles des pilotes Ferrari. Il portait déjà les Sparco rouge réplica de l’équipe Ferrari aux pieds.
Il enlève le haut de la combinaison laissant apparaitre un T-Shirt rouge floqué du logo de Michael Schumacher et ressert à la ceinture le haut de la combinaison à la manière des pilotes lorsque ceux-ci terminent une séance d’essais. Il met une casquette Ferrari rouge et prend un sac à dos Ferrari. Il dépose enfin sur ses épaules telle une cape un grand drapeau rouge frappé su cheval cabré noir de Ferrari. Il était prêt, je l’ai vu partir au circuit.
Sur le coup, j’ai été frappé. Je me suis approché de sa voiture. Elle accusait les kilomètres et le nombre des années ! Les pneus, bien que plus récents que la voiture, étaient chaussés sur des jantes qui faisaient grosses jantes de tuning. Mais l’usure des pneus était telle qu’ils étaient à la limite d’être plats. Sur le pare-brise, le jeune homme avait collé les trois calicots de couleur indiquant qu’il allait être présent pour les 3 jours. A l’intérieur de la voiture, des housses Ferrari sur les sièges, des ceintures Sparco, une monoplace miniature de la marque italienne collée sur le tableau de bord et des boutons d’aération peints en vert, blanc, rouge, rappelaient encore plus le culte voué à la marque italienne.
Le siège passager était rabattu et on pouvait apercevoir un oreiller à l’effigie de Michael Schumacher et une couverture. Ce type allait donc passer le week-end là ! A dormir dans sa voiture ! J’étais vraiment étonné. Je dois même avouer que j’avais limite pitié de lui. Me dire qu’il avait du se saigner pour venir sur le circuit, qu’il devait certainement mettre toutes ses économies dans des articles de merchandising Ferrari, ( preuve en est que tout passionné de sport auto sait que les pneus plats sont interdits sur route et doivent être changés pour des raisons de sécurité ), qu’il allait « dormir » dans sa voiture, ne pas se laver pendant ces trois jours surement, manger des saloperies…
J’étais entre l’admiration et la pitié de savoir que ce jeune homme, seul, allait passer trois jours, tout seul, sur un circuit de F1. Je me disais qu’il ne devait pas avoir d’amis, avoir des problèmes financiers à cause de tous ces achats inutiles à mes yeux. Le tableau noir !
Après avoir entendu le résultat du Grand Prix dimanche : Doublé Ferrari, Ferrari empochant de ce fait le titre mondial des constructeurs, je me suis souvenu de ce jeune homme et me suis rappelé de son attirail. Je me suis imaginé la joie et la satisfaction qu’il avait dû ressentir à la fin de la course. A voir son niveau de passion, cela avait du être l’un des plus beaux moments de sa vie. J’ai eu peine à essayer d’imaginer le ressenti d’un tel accomplissement, cette symbiose qu’il avait du vivre au moment du passage des F1 vrombissantes dans le tour d’honneur. La main des pilotes le saluant personnellement dans son esprit.
En m’imaginant tout cela, je suis revenu sur ma position de départ. Je ne le ferais pas assurément mais une telle passion et un tel plaisir ne valent-ils pas le coup d’être vécus ? Ne sont-ils pas le moteur de tous ces sacrifices qu’on l’imagine avoir faits ?
Je pense que si….et vous ?
Historique de l’émission
Les réactions furent nombreuses dans le PAF ou dans les milieux politiques ou syndicaux pour soutenir l’émission. Celle-ci était vue par certains comme le dernier rempart contre la censure, les montages honteux et partiaux de certains JT ou de certaines rédactions. En effet, chaque semaine, les animateurs s’évertuaient à décrypter le monde des médias sans aucune protection envers personne. Cela ne devait pas plaire à tout le monde on l’imagine bien.
On se souvient par exemple d’une émission dans laquelle avait été relevé le possible manque d’objectivité du journal de France 2 présenté par Béatrice Schönberg, compagne de Jean-Louis Borloo à propos d’actions du gouvernement. Ce sujet avait provoqué la colère d’Arlette Chabot et déjà on avait parlé d’une possible mort de l’émission suite à ce sujet.
Suite à la non-reconduction du show, une pétition sur le net a depuis recueilli 185140 signatures en 1 mois. Malgré cela, aucune chaîne n’a désiré reprendre l’émission au grand drame des défenseurs de la liberté de ton et d’expression du petit écran.
Renaissance
Daniel Schneidermann avait promis de tout faire pour continuer le combat et faire renâitre son émission ailleurs, à l’étranger – la télé suisse avait un temps été annoncée comme repreneur potentiel – ou sur le net. C’est donc cette deuxième voie qu’a choisie le producteur/animateur.
Le lancement du nouveau site de l’émission a eu lieu le 13 Septembre. (
http://arretsurimages.net/ ) De nombreux sujets sont déjà rediffusés en streaming sur le site. Des chroniques ont également fait leur apparition.
Diffusion en ligne à prix modique
A partit de Janvier 2008 commencera l’émission. Elle sera diffusée en ligne et accessible via un abonnement de 3€ par mois ou 30€/an, les 2 mois d’été étant offerts. Un abonnement de 1€/mois sera possible sur des critères non vérifiés de revenus (étudiants, chômeurs, précaires). Le site compte déjà 5000 abonnés à ce jour.
A côté de cette formule payante, le site proposera des extraits et des chroniques accessibles à tous gratuitement comme dans sa formule actuelle.
On ne peut que saluer le retour de cette grande émission française qui permettait d’éclaircir un peu le PAF et de mieux comprendre le dessous des reportages et le pourquoi des coupures au montage.
Rendez-vous en Janvier sur le site pour de nouveaux décryptages audiovisuels !
En lisant ce livre et en voulant en faire la critique, je me suis rendu compte de la difficulté que doit ressentir le critique littéraire. En effet, ne pas se décourager au milieu d’un livre et pousser la lecture jusqu’au bout pour ne pas rendre un avis tranché. Tranché au milieu du livre sans avoir vu le bout ou tranché trop nettement au niveau de la pensée. Ce livre, événement de la rentrée littéraire, raconte de l’intérieur la campagne du candidat devenu président, Nicolas Sarkozy.
J’ai eu du mal à en saisir la forme. Celle-ci m’a dérangé. Je ne dois pas avoir l’habitude de ce genre de narration. Narration hâchée, télégraphique parfois. Si c’était pour servir le propos, ce serait parfait mais au début du livre, ce n’est pas le but recherché. Du moins je n’en ai pas eu l’impression. On passe de scènes en scènes. Scènes de vie, de campagne. Pensées personnelles de l’auteur. Citations d’écrivains, de politiques. On sent que tout cela veut se faire homogénéité pour le bien du propos mais la mayonnaise a du mal à prendre au départ. Peut-être par défaut de matière au début de la campagne car j’ai senti que cela allait mieux au fur et à mesure du récit (chronologique) et donc de la campagne. On sent néanmoins tout au long de ce récit la culture littéraire et le bon style de l’auteur, ce dernier étant sous voire très mal exploité, la faute au type très factuel et peu romanesque du livre.
Au niveau du fond maintenant. Le reproche reste quasiment le même. Au départ, on sent que Y. Reza reste dans la description, la juxtaposition d’observation d’événements. Puis, plus on avance, plus on sent que la proximité du candidat permet de mieux cerner le fonctionnement du personnage et de la politique. On prend alors plaisir à décrypter les rouages de la machine.
Mais ce qui ressort de cette immersion de l’auteur au sein de l’équipe de campagne du candidat Sarkozy, c’est le portrait de l’homme politique. En effet, partageant les moments hors champs, l’auteur parvient à nous décrire l’homme derrière le politique. Est-ce vraiment l’humain derrière le politique ? Je n’en ai pas l’impression mais cette vue de l’homme, celui qu’on ne voit pas dans les médias est marquante. On y découvre un personnage qu’on ne connait pas publiquement. On y entrevoit ses buts, ses doutes, ses envies. On ressent l’excitation des moments de l’ombre, d’avant ou d’après meeting, dans le cocon des bureaux à l’aube, le soir ou la nuit. Rien que pour cela, je ne regrette pas d’avoir lu ce livre même si je dois avouer, comme suggéré en introduction, que l’idée d’arrêter m’a effleuré au début lorsque les paragraphes de 5 ou 10 lignes se succédant sans rapport étaient seuls corps de récit.
Dur donc de résumer ce livre et de donner un avis définitif. Je pense qu’il n’est ni bon ni mauvais. Il ne vaut cependant pas le battage médiatique qu’on en a fait, c’est certain. Les 190 pages se lisent vite une fois passée la difficulté d’adaptation au style et certainement aussi par excitation de voir comment sont traitées l’élection et la victoire.