Les Cathédrales du vide de Henri Loevenbruck
martin | 25 avril 2012 | 23:08Suite du Rasoir d’Ockham, ce roman nous permet de renouer avec Ari Mackenzie, l’enquêteur de la DCRI déjà suivi avec plaisir dans ce premier livre de Henri Loevenbruck.
L’histoire le retrouve à peu de choses près là où elle l’avait laissé à la fin du premier roman à la différence qu’il est maintenant seul, s’étant séparé de Lola avec laquelle avait débuté une histoire d’amour à la fin du roman précédent. Il erre donc entre solitude et dépression.
D’ailleurs, le début du roman est un peu long à démarrer à force de digressions sur les soucis relationnels du héros. Je me suis d’ailleurs demandé au bout de quelques dizaines de pages quand l’histoire allait réellement débuter et si je n’allais pas arrêter la lecture. Heureusement, une fois lancée, l’histoire suit la même trame efficace que dans le premier roman.
L’intrigue est dans la lignée du premier roman, on suit de nouveau une organisation scientifique et un personnage énigmatique à sa tête, en recherche d’un artefact très puissant sensé pouvoir changer la face du monde. L’ésotérisme est une nouvelle fois de la partie. Le suspense repose notamment sur le pouvoir supposé de cet artefact dont on ne comprend qu’assez loin le rôle exact dans l’histoire.
On suit en parallèle dans ce livre, à raison d’un chapitre sur deux environ l’histoire de Nicolas Flamel, alchimiste supposé bien connu dans la mythologie alchimique et celle, contemporaine, de Ari Mackenzie. Intéressante mise en parallèle, le contemporain marchant bien souvent sur les traces de l’ancien…
L’histoire avance comme ça en retrouvant, pour le volet enquête de la chose, les compères de Mackenzie à la DCRI ainsi que d’autres protagonistes de services européens concurrents. Cette ”complexité” de services joue d’ailleurs un peu en la défaveur de l’histoire au départ, puisque, perdus entre les réflexions intérieures du personnage principal et les nombreux personnages interagissant autour, pour ou contre lui, on a du mal à le comprendre au départ, on perd un peu le fil des événements.
Le début de l’intrigue, un peu brouillon s’améliore heureusement au fil des pages. L’intrigue accélère ensuite très vite et on oublie un peu ce début d’histoire en faux pas. Cependant, c’est un peu longuet et pas franchement innovant, les événements étant relativement prévisibles. Dommage. La fin arrive assez abruptement et le dénouement n’est clairement pas à la hauteur des attentes suscitées notamment par le premier livre.
En clair, comme vous le sentez, ce livre ne m’a pas autant accroché que le premier. J’ai trouvé que l’histoire était trop longue à démarrer et j’ai même failli arrêter lorsqu’on suit pendant longtemps le héros au départ à tel point que je me suis demandé si tout le livre ne tournait en réalité pas autour de sa dépression !
Malgré tout, ce livre reste un bon divertissement, passées les premières pages un peu trop longues mais clairement pas au niveau du “Rasoir d’Ockham” qui était bien mieux rythmé et accrocheur.