Un monde de procrastination

Blog personnel de Martin Régent : Réflexions ((f)utiles…?) sur un monde ((f)utile…?)
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Réflexions déconnectées d’un monde communicant

martin | 1 novembre 2006 | 19:32

A l’ombre d’un chêne il se tenait
Prêt à rompre ses chaînes il attendait
Que les éléments par leur force le déchaînent
Lui entité communicante des plus saines

Tapi dans l’ombre des autres
Toujours il patientait, attendant son heure
Celle qui laisserait aller son coeur
Et enfin le ferait s’ouvrir à l’autre

La relation à l’autre érigée telle un barrage
Souvent transformait les déclarations en hommage
Par peur de l’effondrement de ce doux mirage
Il ne se contentait alors que d’avancer des images

Quelle place laissait-il ainsi à la vérité ?
Lui qui d’habitude l’utilisait comme argument d’autorité
Pouvant crier haut et fort ses pensées
A qui le voulait l’entendre ou le demandait

L’orgie de communication de notre monde
Masque toutes les émotions et nos sentiments intérieurs
Nous enferme dans une solitude assistée et profonde
Pourquoi ne pas imaginer un monde meilleur ?

Une sphère dans laquelle la plume encore aurait sa place
Face aux outils de communication frelatée
Une ére dans laquelle le rapport à l’autre redeviendrait vivace
Loin des sirènes enchanteresses et éphémères de l’instantané

Redécouvrons l’autre, parlons-nous !

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Are you happenostalgic ?

martin | 2 octobre 2006 | 22:02

Voici venu le temps….de vous éclairer sur un concept doté d’un nom novateur mais qui, je pense, doit être connu de tous même si chacun ne pense pas toujours pouvoir identifier cette sensation.

Je parle de la « happenostalgy » ou nostalgie du futur. Le terme est un mot hybride et vient de la concaténation de to happen et de nostalgy. Il signifie donc littéralement : La nostalgie de ce qui arrive. De ce qui aurait pu arriver dans notre cas, nous le verrons plus loin.

J’ai pris conscience de ce concept à l’écoute d’une chanson de M appelée « Nostalgie du futur ». Je ne suis donc pas le père du concept. Je ne ferai ici que relater quelques constatations à propos de cette drôle de sensation car je dois avouer que j’ai déjà ressenti cette drôle de sensation…

Tout d’abord, force est de reconnaître la puissance de ce concept. La nostalgie de futur. Cela sous entend qu’on ait déjà pu vivre le futur d’une façon ou d’une autre pour pouvoir prétendre en avoir une certaine nostalgie.
Et c’est là que tout commence. En effet, dans notre société de consommation, on nous apprend très tôt à désirer. Etant enfant déjà. Désirer le plus beau jouet. Désirer d’être le meilleur à l’école. Désirer l’amour de l’autre. Désirer la meilleure place dans l’entreprise. Même inconsciemment, toute notre vie se construit autour de rêves de réussite, d’idéaux sociaux. L’esprit de l’enfant en chacun de nous se construit alors toute une série de vies hypothétiques. « Plus tard, je serai pilote ». « Moi, je serai docteur pour soigner les gens », « Moi, je serai maîtresse ». On se souvient tous de ces moments passés dans la cours de récréation à refaire plusieurs fois par semaine le cours de notre vie future.

Mais la personne happenostalgique est une personne qui, est surement trop restée dans cet état de l’enfance et qui, à force de vivre dans ses futurs hypothétiques développe une nostalgie de ses « rêves » de futurs dans le présent. Elle devient alors prisonnière de ses futurs alternatifs sans ne plus pouvoir faire grand-chose dans le présent, pétrifiée par les actions imaginées dans les futurs alternatifs.
Que ferions-nous en effet si nous pouvions vivre notre futur ? Referions-nous les mêmes actions ? Changerions-nous quelque chose ? Imaginez les réflexions vers lesquelles cela peut mener…

Cette projection dans le temps peut-être bénéfique et est relativement normale. Qui n’a jamais rêvé de son avenir, même fantasmé son avenir ? Mais là où cela devient très problématique, c’est lorsque la personne oublie de vivre son présent ou en attrape même une certaine peur des actions immédiates.
Il est nécessaire, je pense, pour cette personne de sortir de cet état de bien être du rêve du futur et de revenir à la vie présente certes moins rose et parfaite que toute vie imaginaire, mais réelle celle-là.

Le bonheur présent, quand on arrive à le saisir et à s’en rendre compte, est immensément plus fort que celui artificiellement ressenti dans les rêves, j’en suis persuadé.

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"Salut, ça va ?"

martin | 3 septembre 2006 | 21:30

Cette petite phrase est devenue ces derniers temps LA phrase régissant la prise de contact entre les personnes. Je trouve cela un peu déplorable comme l’appauvrissement des échanges entre les gens à travers les nouveaux moyens de communications que sont MSN et autres systèmes de communication rapides comme le SMS.

En effet, l’avènement des systèmes IM, d’instant messaging a quelque peu modifié l’approche d’une partie de la population à l’autre. Par messagerie instantanée en effet, on commence désormais la discussion à l’autre en lui demandant toujours comment il va et ce qu’il fait.
Dans la vie réelle, cela est transposé, sauf que cela en devient d’un ridicule notoire.

Pouvant tout vouloir dire que ne rien vouloir dire, le “Salut, ça va ?”, quelques mots mis les uns à la suite des autres, vampirise littéralement les entames de relations entre les individus. Plutot que de prendre réellement la température de l’esprit de la personne, cette phrase fait le contraire et ne veut plus vraiment dire quoi que ce soit.

Comment en est-on arrivé là ?

Je dois dire que je ne peux qu’émettre des hypothèses car je ne fais que constater et n’étudie pas ce phénomène plus que ça.

la peur de l’autre ?

Parmi les hypothèses que je propose, la plus probable à mes yeux est celle qui tendrait à dire que ne sachant pas quoi dire et ayant peur de la réaction de l’autre, une personne a toujours tendance à renvoyer l’attention sur l’autre lors d’une prise de contact.
Ainsi, il est plus simple de dire le “Salut, ça va ?”, que de le subir. En effet, n’a-t-on pas l’air bête lorsqu’on se retrouve au pied du mur relationnel du “Salut, ça va ?”.
Que dire ? Que répondre ?
Si tout va bien, un simple :“Ouais, ça va bien” suffit mais comme dans la vie, il ya toujours quelque chose qui tracasse l’esprit humain, il serait faux de répondre comme chacun le fait par un “Ouais, ça va et toi ?”.
On se trouve alors là face à un dilemne : Que faire en effet ? Répondre à la personne, non ça va pas et lui exposer ses soucis au risque de passer pour un rabat-joie, un chieur etc. Où continuer à faire comme tout le monde, se dire que sa vie ne regarde personne et dire “Ouais, ça va ?”.

Un phénomène de mode ?

j’ai pensé aussi à un phénomène de mode. Il se peut que cette façon d’aborder discussions entre les gens ait été mise en place par des personnes ayant une visibilité à la télévision ou dans les autres médias. Une émission, une série ? comment se fait-il que cette phrase soit devenue si “populaire” au point que les gens en aient perdu la véritable signification ?
Qui en effet peut se vanter de discerner consciemment la portée de cette phrase lorsqu’il salue de la sorte plusieurs personnes à la suite. L’usage de ces mots ne peut être fait pour sa “véritable” utilité. Sinon, à quoi cela servirait. On passerait plusieurs longues minutes à saluer chaque personne qui nous raconterait sa vie. Certes, ce serait très intéressant mais pas du tout dans le but initial de la démarche qui est de saluer.

Les alternatives pour sortir du ridicule

Pour contrecarrer cette “mode” du non intéressement à l’autre, il faut revenir, je pense à l’essence de la relation à l’autre. On veut saluer l’autre, un bonjour, salut par exemple est suffisant.
si cette personne n’a d’autre relation avec vous que celle de la considération dans le salut, elle ne nous en voudra pas de simplement la saluer dignement.
Si l’autre représente plus et qu’on veut s’intéresser à son état, mieux que le “Salut, ça va ?”, je pense qu’il conviendrait de lui demander plus personnellement et dignement : “Comment vas-tu ?”, “Comment s’est passé ton week end ?” beaucoup plus gratifiants que de simples “ça va ?”.

Selon la personne en face de soit, je pense donc qu’il convient de modifier son approche relationnelle.
Arretons cette automatisation de la relation aux autres et retrouvons le gout de la vraie relation à l’autre.

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