Un monde de procrastination

Début aujourd’hui d’une série d’articles dédiés à Windows 8. Au fil de la série (3,4 articles, peut-être plus ?), je vous donnerai mon avis sur ce système d’exploitation qui, de mon point de vue, pourrait rebattre un peu les cartes dans le monde des géants du net et chez les fabricants de terminaux, mobiles et tablettes

Basés sur les informations trouvées un peu partout sur le web et liés par mes idées, projections et suppositions d’usage, j’essaierai dans ces articles de vous montrer en quoi Windows 8 pourrait amener enfin l’unification des devices tant attendue et se poser réellement en concurrent crédible face à Apple (iOS/Mac OS) et Google (Android / Chrome OS).

Premier article aujourd’hui avec le rappel du contexte de cette sortie à venir et le début de l’analyse par la partie ergo/design avec l’interface Metro.

Remise en contexte de ce nouvel OS et des enjeux qui entourent sa sortie

Le trimestre prochain, Microsoft sortira son nouveau système d’exploitation, Windows 8. C’est pour la société américaine un enjeu très fort si bien que toutes les forces de la société sont lancées dans cette bataille.

En effet, la guerre des systèmes d’exploitation fait rage dans l’industrie des technologies entre les fabricants d’appareils, qu’on parle de tablettes, d’ordinateurs ou de téléphone, avec Samsung ou Apple par exemple, passés du matériel au logiciel ou chez les géants du net, passés des services au logiciel et au matériel comme Google par exemple.

La monétisation de l’utilisateur passe de plus en plus par la maîtrise en amont du logiciel équipant les appareils. Avoir son système d’exploitation et en gérer toute la chaîne économique est primordial pour un acteur de l’industrie de la high-tech. On le voit avec plusieurs exemples flagrants depuis plusieurs années.

Chez Apple avec iOS et Mac OS, la solution de stockage iCloud et les appareils associés, chez Google avec Android et Chrome OS, les appareils équipés de Android et la solution de Cloud représentée par Google+ et Google Drive, chez Samsung avec Bada et plus récemment Tizen, les nombreux appareils de la marque coréenne et le système S-Cloud hérité du rachat de mSpot, tous les grands acteurs créent et commencent à se positionner sur l’ensemble de la chaîne de valeur du marché, de l’appareil au stockage en ligne, en passant par le système d’exploitation ou les applications.

Afin de résister à tous ces renforcements d’acteurs autour de solutions “clés en main” pour les utilisateurs, Microsoft avait lancé Skydrive, son système de Cloud associé aux services Live qui permettait déjà de synchroniser ses outils de communication, ses photos en ligne ou entre plusieurs appareils.

Avec le lancement de Windows 8, la firme boucle la boucle et intègre comme ses concurrents le Cloud, la messagerie et le social directement dans Windows 8 qui sera, de plus, disponible sur ordinateurs (netbooks, ultrabooks, laptops, ordinateurs de bureau) et tablettes tactiles. Un prolongement de ce système, d’après les rumeurs, Windows 8 Phone, sous une forme non encore dévoilée par Microsoft, sortira également dans une version aménagée et allégée, plus tard sur les téléphones mais là-dessus, peu d’infos ont filtré pour le moment.

L’origine de l’interface Métro et ses avantages

L’une des innovations majeures de Windows 8, c’est avant tout son interface, mise en avant très fortement par Microsoft. De quoi s’agit-il ?

On a souvent pointé en exemple l’interface de iOS. Pratique, claire, simple. Sa relative simplicité est aussi, à mes yeux, sa plus grande faiblesse. Très peu personnalisable, elle a été copiée assez largement par la plupart des autres systèmes d’exploitation mobile si bien que lorsqu’on veut en faire plus avec son appareil, il devient compliqué de trouver un moyen de le faire. L’uniformisation générale a un peu bridé la nouveauté.

De même, on a souvent loué le système de notifications de iOS mais force est de constater que c’est assez peu pratique et que l’information est rarement compréhensible depuis l’écran d’accueil de l’OS et qu’il faut souvent aller dans chaque application retrouver le contenu de la notification, la notification n’indiquant que la présence d’un nouvel élément mais pas son contenu.

La nouvelle interface de Windows 8, baptisée Métro a été designée pour répondre à un besoin de compréhension le plus large possible tout en permettant un affichage clair et une lecture immédiate de l’information importante. Basée sur le design suisse, créé par Armin Hoffman, l’interface reprend des formes simples et des mises en avant graphiques colorées pour mieux faire ressortir la typographie.

Le résultat donne une interface colorée, basée ici sur de grandes formes rectangulaires ou carrées dans lesquelles on retrouve des prévisualisations des événements relatifs aux applications réprésentées par les blocs, appelés également tuiles ou vignettes. En entête de ces blocs, les titres, clairs, définissent la fonction ou l’application.

Au sein de l’application, le design reste le même puisque toutes les applications fonctionnent en plein écran ou en écran séparé 1/3 ou 2/3. Les éléments de menu sont de même représentés sur fond noir, en blanc et les quelques pictogrammes, très compréhensibles, reprennent ce même style graphique.

C’est dans Encarta que ce design d’interface a été pour la première fois utilisé. Il a ensuite été repris dans Windows Phone 7 et va visiblement être généralisé sur une grande partie des produits de Microsoft à partir de Windows 8.

Le nom Métro provient du fait que ce design a été repris, tant pour la typographie que pour le design par la plupart des systèmes d’affichage des informations utilisés dans le métro partout dans le monde. Les mêmes codes y sont utilisés : le texte clair, monochrome, noir ou blanc, avec pictogrammes ronds, carrés, triangulaire, colorés et reliés entre eux hiérarchiquement.

Plus près de nous, plusieurs marques commencent à utiliser ce design dans leurs publicités ou leurs mises en avant, faisant ici appel à la compréhension implicite des gens par rapport à ce graphisme clair, géométrique et graphique. On peut citer par exemple Monoprix qui depuis un an a basé toute sa communication et le design du packaging de ses produits sur ce même design Metro.

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