Roland Garros dans le nuage
martin | 12 juin 2009 | 0:25Dimanche s’est terminé le tournoi de Roland Garros. Manche française du grand chelem de Tennis, ce tournoi est sans doute d’un des plus beaux, de l’avis de tous les spécialistes mais également des spectateurs.
Tout concourt à en faire un tournoi superbe. Les affiches, le cadre, le glamour.
De l’extérieur, tout semble parfait, superbe et facile. On n’imagine pas du tout la complexité de l’informatique ni l’infrastructure qu’il peut y avoir à l’intérieur et notamment le SI nécessaire à la gestion de tout l’événement :de la gestion de la billetterie, à l’affichage en temps réel des scores sur toutes les plateformes imaginables : panneaux dans le stade, écrans de télévision en direct, site Internet, applications Iphone…
C’est IBM qui gère tout cela comme sur l’ensemble des tournois du grand chelem d’ailleurs. Cette année encore, le géant américain a communiqué sur son savoir-faire et sur la mise en place du SI du tournoi français.
Ce savoir-faire s’illustre dans l’exploitation d’une infrastructure complète de traitement déporté, de “Cloud Computing”. L’année dernière, l’infrastructure informatique avait pu être réduite de 60 machines à 9 grâce à la virtualisation mise en place par IBM. Cette année, par l’amélioration des performances des machines, on passe à 6 machines, des serveurs Power6, livrés une semaine avant le tournoi par palette directement de chez IBM. Ces serveurs sont laissés dans leurs containers afin de faciliter leur expédition, dès le tournoi terminé, à Wimbledon.
Au bilan, ce passage au Cloud Computing permet au tournoi d’afficher une facture énergétique en baisse de 40% ainsi qu’une baisse de la charge de refroidissement de 48%.
La majorité des serveurs est stockée à Atlanta, dans un des datacenters de IBM, là où se font les calculs. Le gain est donc important. Gain de place, gain énergétique et bénéfice d’une infrastructure adaptable à 100% aux besoins. C’est ainsi que le tournoi peut accepter un trafic 100 fois plus important que le reste de l’année pendant la période du tournoi, grâce au redimensionnement en temps réel rendu possible par le Cloud Computing.
Autour de cette architecture résolument dans l’air du temps des économies d’énergie et de la rationalisation des déploiements informatiques tels qu’on commence à les voir dans les entreprises, Roland Garros a bénéficié de la grande expérience de IBM dans le traitement des informations et leur redistribution vers les différents médias.
En effet, de la tablette de mise à jour du score des arbitres, au widget événementiel permettant de suivre les scores en direct, en passant par Facebook, le site officiel du tournoi ou la retransmission télé, tout était mis à jour en temps réel.
Et à la fin de chaque rencontre, un DVD de synthèse du match était fourni à chaque joueur afin de lui permettre d’analyser sa performance.
Les statistiques dont raffolent les spectateurs, vitesse des balles au service, nombre d’aces etc. sont traitées également par le système sur la base des informations recueillies par les capteurs présents sur les cours. Tout est ensuite traité avant d’être redistribué sur l’ensemble des supports cités plus haut dont le site web dont l’audience aura certainement encore progressé depuis l’année dernière.
Ce dernier avait affiché 260 millions de pages pour 35 millions de visites et 6,3 millions de visiteurs uniques.
Impressionnant dispositif qui, en plus d’être très efficace, permet de nous faire prendre conscience de l’organisation impressionnante du tournoi.
Je suis certain que, maintenant, comme moi, vous ne verrez plus un match d’un tournoi du grand chelem de la même manière.
Sources / Pour poursuivre sur le sujet :
La Tribune du 25/05/2009, pages Innovation (p12)
Sur itrManager : L’innovation monte au filet à Roland-Garros
Chez Presse-citron: Roland-Garros en direct avec IBM
Chez Louis Naugès : L’infomatique au service de la performance
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