C’est beau la fête (de la musique)
martin | 21 juin 2009 | 23:53Ce soir, en rentrant par le métro, quelle joie n’ai-je pas eue de me rappeler que c’était la fête de la musique ! C’est beau la fête.
Métro bondé à 23h30 comme à 8h30 le matin sauf qu’à la place de sentir le déo ou l’eau de toilette, ça sent le tabac, la sueur et l’alcool.
L’accoutrement des personnes n’est pas non plus le même. Point de costume cravate, ni de tailleur mais beaucoup de tenues exubérantes ou de survêtements, casquettes sur le côté, Chaussures de sport à l’usage détourné, tête rasée, téléphone au cou crachant une musique aussi insupportable que bruyante. Classe !
Dans ma rame, un groupe de jeunes de ce style monte. Ils sont gais.
Normal ce soir, c’est la fête. C’est beau la fête.
On peut rire, chanter et danser toute la nuit.
Belle invention que cette fête populaire qui permet aux gens de partager un bon moment.
Heureusement, celui du groupe qui fumait un mégot à la vapeur âcre et à l’odeur fort éloignée de celle du tabac, le jette avant de monter. Les soirs de fête, on peut apparemment fumer dans les lieux publics…
C’est beau la fête.
Puis les vapeurs d’alcool commencent à se faire sentir. Je me dis que ça n’a pas du sucer que des glaçons ce soir et apparemment, je n’ai pas tort car l’un d’eux laisse une bouteille d’alcool fort par terre dans la rame. Grève des poubelles en ce soir de fête ?
C’est beau la fête.
Entre deux stations, ça s’échauffe et plusieurs membres du groupe braillard, de plus en plus remuants, décident de se séparer de déchets trop encombrants. ça balance par les fenêtres du métro trop petites pour évacuer la puanteur alcoolisée mais assez grandes malheureusement pour permettre le délestage des déchets de ce groupe de joyeux fêtards.
Je descends, l’un du groupe descend également et, sortant son sexe de son bas de survêtement, urine sur la rame de métro. Trop d’alcool apparemment, un besoin urgent…
C’est beau la fête.
La sonnerie du départ retentit, ses amis se gaussent de le voir se soulager contre le métro, s’imaginant certainement qu’il va rater le départ. Lui, l’air distant et comme planant rengaine aussi rapidement que possible ses parties intimes et saute dans la rame dont ses coéquipiers de virée tiennent les portes ouvertes plusieurs secondes.
C’est beau la fête.
Dans le métro s’éloignant du quai, je regarde les gens comme moi qui, paisiblement, rentrent chez eux. Les airs sont hallucinés, résignés ou encore détachés. Tous semblent se demander comment autant de bêtise et d’incivisme est possible alors que la raison de tout cela est la fête la musique.
En temps normal, c’est beau la fête….
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Et dire que j'ai eu la flemme de ressortir de
Etienne | 22 juin 2009 | 10:18Et dire que j’ai eu la flemme de ressortir de chez moi pour aller profiter de la fête… tu arriverai presque à me décomplexer !