Vivre ou survivre ?
martin | 31 juillet 2008 | 0:38Lors d’une discussion informelle au déjeuner, j’ai été amené à expliquer à un collègue que l’apport de protéines lors du seul repas du midi me suffisait…et ai ensuite exposé ma vision de l’alimentation.
Ce dernier m’a alors mis devant mes réflexions. Je ne considère la nourriture bien souvent que comme une simple source d’énergie et réfléchis plus souvent à l’apport énergétique qu’au plaisir de manger. La faute à la pratique sportive et à une volonté de manger toujours le plus sain possible et donc en analysant les apports, ce qui m’amène à me priver de certains types d’aliments. Je suis heureux comme cela. J’ai toujours tout le tonus nécessaire, la force etc. Je n’ai pas à me plaindre de ce traitement.
Cependant, et c’est là que potentiellement se trouve le souci, c’est que la nourriture n’est pas le seul domaine incriminé par ce phénomène chez moi. Il y en a bien d’autres. Ce qui a valu à cette personne de me dire que je ne vivais pas.
Selon sa conception un peu hédoniste de la vie, certes, mais je ne pense pas qu’elle ait tout à fait tort.
Mais alors, que fais-je, est-ce que je survis simplement ?
C’est ce qui m’est venu à l’esprit immédiatement, la survie. En dessous de la vie,pour moi, il y a la survie.
Et puis m’est venue cette idée :
Survivre ne signifierait-il pas justement vivre mieux ?
Vivre sans le trop plein ? Vivre sans se faire du mal ?
Survoler signifie bien voler au dessus, surnager nager au dessus…
Je ne sais pas trop quoi en penser à vrai dire…car tout cela me ramène à plusieurs choses au travers de ma mémoire auditive tout d’abord : La chanson de Balavoine, bien triste qui me fait me dire que survivre n’est pas forcément le top :
“Vivre ou survivre seul ou même à deux….” ce qui remonte aussi une autre source de réflexion sans fin sur la place d’une hypothétique autre chez moi et me ramène dans la foulée encore une fois à douter du choix que je fais à “survivre” dans les autres parties de mon existence.
De même, certaines citations m’amènent également à douter comme celle-ci :
“Vous avez peur de vivre parce que vivre c’est prendre le risque de souffrir” de Arnaud Desjardins in L’audace de vivre via Evene.fr
ou encore celle-là
“Il est possible de vivre sans se souvenir et de vivre heureux, comme le démontre l’animal, mais il est impossible de vivre sans oublier” de Friedrich NIetzsche in La Généalogie de la morale via Evene.fr
Alors, est-ce pour ne pas souffrir, ne pas oublier, que je “survis” ? Simplement par envie de vivre mieux, plus longtemps ?
Tant de questions.
Je pense que toutes les raisons sont valables…laquelle est prépondérante. Je ne le sais pas….mais je continue de réfléchir et de chercher au fond de moi…
A quoi bon vivre sans le savoir ?