Parfum de grève
martin | 16 juin 2008 | 23:11Il régnait comme un parfum de tension aujourd’hui à Paris. La grève prévue pour demain avait été visiblement anticipée. Ce matin, moins de bus que d’habitude pour commencer.
Des gens attendaient partout aux arrêts, à tel point que des groupes de passagers en attente d’un transport avaient envahi la route à certains endroits, bloquant un peu la circulation malgré eux, n’ayant plus assez de place pour tous tenir sur les trottoirs.
Comme toujours à Paris, personne n’acceptant de faire un peu pour aider l’ensemble, cela a vite dégénéré en bouchons et les quelques bus restant furent vite pris d’assaut.
Sur les quais du RER B, plus ou moins en grève…enfin plus que d’habitude va-t-on dire, les gens débordaient à l’extérieur des stations, créant là aussi des bouchons. Les bus ne pouvaient bientôt plus circuler.
Pendant la journée, cela a empiré, le RER B a été complètement coupé. A la sortie du boulot, à 2 km de la porte d’Orléans, toutes les routes étaient bouchées. Impressionnant !
Plus la peine de prendre les quelques bus restants, ces derniers étant comme les voitures englués dans le trafic.
Un de mes collègues m’avait lancé l’autre jour ironiquement, ” tu viens comment ? En transports en commun ?” Et il avait rajouté : “RATP : Rentre avec tes pieds !” Personnellement, cela ne me gêne pas plus que ça, j’effectue tous les jours 20 minutes de marche aller et retour pour aller et partir du tram au boulot.
Mais ce soir, pour beaucoup de personnes, ce fut le cas et pour certains plus que 20 minutes et pas forcément des minutes désirées…
Alors, vive la grève, vive le droit de bloquer par l’action d’une minorité (seul le RER était bloqué apparemment…) une majorité. “C’est la luuuuutte finaaaaale !”
Et demain ? On’r'met ça !
Il faut se dire que cela aura peut-être au moins eu l’action de faire goûter à la marche à pieds certains…et qu’ils y prendront goût, contraints, forcés !